Formatrice

Mon intention centrale

Si je suis devenue formatrice, c’est parce que la transmission s’est imposée comme une évidence. J’ai l’envie d’accompagner les thérapeutes et les coachs vers davantage de maturité, de nuance et d’incarnation, vers une manière d’être en lien qui ne se limite pas aux outils, mais qui engage tout l’être. J’aime voir les personnes trouver leur voix, affiner leur présence, sentir ce moment où leur posture devient vivante, ajustée, juste.

Je porte aussi la conviction profonde que la posture est un acte politique, au sens noble : elle façonne notre manière d’être au monde, de rencontrer l’autre, d’assumer notre part de responsabilité dans la relation. Travailler la posture, c’est travailler la qualité du lien que nous offrons, et donc la qualité du monde que nous contribuons à créer.

Enfin, ce qui me porte, c’est le souci d’encourager une pratique attentive, responsable et profondément respectueuse de la relation. J’accorde une grande importance à la sécurité, à l’éthique vivante et à la profondeur du lien, non pas comme des normes à imposer, mais comme des repères à cultiver. Former, pour moi, c’est offrir des lieux où ces dimensions peuvent se travailler, se préciser et s’incarner.

Pourquoi je suis devenue formatrice dans plusieurs instituts

Devenir formatrice dans différents instituts est pour moi une manière de rester en mouvement et de préserver une vision vivante de la Gestalt. Chaque école porte un parti pris : un accent théorique particulier, une façon de transmettre, une culture interne. Ces partis pris sont précieux, car ils génèrent des compétences spécifiques. Mais ils s’accompagnent aussi, inévitablement, de zones aveugles.

Intervenir dans plusieurs lieux me permet d’habiter ces différences sans m’y enfermer, de garder une perspective plus large, d’être attentive à ce qui se révèle dans un champ et reste implicite dans un autre.

Je suis profondément attachée à la posture de champ, à une Gestalt qui se vit dans la rencontre, dans la co-création, dans les mouvements du self en situation. Ce sont des appuis solides pour moi. Je tiens également à proposer une pédagogie détachée de tout projet doctrinal : une transmission qui invite à l’expérience plutôt qu’à l’adhésion, qui ouvre des possibles plutôt qu’elle ne fige des modèles.

Sortir du dogmatisme, favoriser la créativité, soutenir la responsabilité de chaque praticien : ce sont là des valeurs centrales dans ma manière de transmettre. Je souhaite que les futurs thérapeutes trouvent leur propre manière d’être en lien, à partir de leur sensibilité, de leur histoire et de leur compréhension du processus.

C’est pourquoi j’interviens dans les écoles qui accueillent cette vision : des lieux où la posture prime sur la technique, où la complexité peut être pensée, où la liberté et l’exigence avancent ensemble.

Après être intervenue plus de 10 ans dans la formation initiale et les post formations du Grefor, je continue de former des gestalt-thérapeutes au sein de Savoir Psy. J’y interviens au sein de la formation initiale dans des modules qui peuvent être suivis à la carte : Ecoute active (2 jours), Théorie de l’attachement (3 jours), Gestalt Théorie et pratique (13 jours), Cadre, éthique, déontologie (2 jours), Troubles et prise en charge (6 jours). J’y interviens également en post-formation : Abus et traumatisme (3jours), Crise suicidaire (2 jours), Entrainement pratique (2 jours), Deuil (3 jours), Sexualité (3 jours), Formation à la thérapie de groupe (9 jours).

J’interviens également au sein de l’Académie du coaching en tant que directrice de la posture. J’y apporte mon regard de gestalt-thérapeute pour mettre la présence, le lien et le processus au cœur de la pratique. J’y veille à ce que les futurs coachs travaillent autant leur être-coach que leurs compétences techniques : la qualité du contact, la régulation, la conscience du champ, et la responsabilité engagée dans chaque rencontre. J’y accompagne chacun à développer une manière d’habiter la relation qui soutient réellement l’autre et donne sens au métier.

Ma manière de former

Dans tous ces cadres, mon rôle de formatrice est de créer de véritables lieux de transformation. Pas seulement des formations, mais des espaces où les praticiens peuvent se rencontrer eux-mêmes, traverser des zones d’inconfort, interroger leurs angles morts et laisser leur posture évoluer. Des espaces où la maturation professionnelle s’accompagne d’un approfondissement personnel, au service d’une pratique plus consciente et plus cohérente.